jeudi 23 février 2017

Passé les bornes y'a plus de limite…

Ce titre je l'ai emprunté à celui de l'émission hebdomadaire qu'animait Gérard Lefort sur France Inter (1), dans la joie et la bonne humeur et un certain délire créatif. Si Mehdi Meklat se revendique créateur artistique pour justifier l'innommable sur le compte twitter de Marcelin Deschamps, il nous faut bien constater que, là, les bornes ont été dépassées à la limite de l'abject.


©RogerWade















Hier matin, alors que les indignés-soutiens de Mehdi Meklat s'enfonçaient à élever le kid au statut de nouveau romantique et à absoudre toutes les fautes de ce diable-là, on est enfin sorti de la roucoule, de la parade, de l'infamie, du tour de passe-passe, de l'esquive, de la posture de l'autruche, de la demi-teinte, du mou, de la complaisance, du réflexe de caste, de l'absence de rigueur morale et intellectuelle, du renoncement désespéré et délirant à la juste dignité.

En effet mardi, il avait fallu supporter entendre sur les ondes (2) la super-groupie des kids (3), Pascale Clark, enfilant les perles et tricotant une légende bien lisse minorant ce qui parait-il s'entendait partout, comme elle l'écrit sur son compte Twitter "Les comiques font ça à longueur d'antenne et tout le monde applaudit." Pour autant France Inter ne pouvait pas, ne devait pas être Grosjean comme devant. Et puisque les médias étaient "éclaboussés" Sonia Devillers, productrice de L'Instant M sur France Inter, était bien placée pour ne pas transiger et dire tout haut ce que d'autres refusaient même de dire tout bas.




Sur le modèle des avanies politiques en cours, si on a un double maléfique où une phobie administrative, on pourrait donc au gré du laxisme ambiant disposer d'une immunité, particulièrement si, dans l'autre vie, l'autre rôle, l'autre statut, on est un agneau romantique. C'est ce que voulait défendre Clark au micro de Bruno Duvic comme sur son compte twitter, "À l'antenne Mehdi ne fut que poésie, intelligence et humanité". Et alors ceci excuserait-il celà ? Dans le monde de Pascal Clark oui visiblement.

Le chouchou des médias fut donc confronté, au réel de sa duplicité, de devoir assumer sa part de sordide, d'immonde et d'insupportable. N'en déplaise à Clark et ses postures morales à géométrie variable. La géométrie de la dignité a pris le pas sur celle du fatalisme et de la résignation. Slate, Le Monde, Europe1, Integrales, Causeur… Christiane Taubira ont remis les pendules à l'heure. 

Le kid a tombé le masque. L'horreur crue est apparue sous le ridicule d'un avatar grossier. Mais le kid n'en était plus un depuis longtemps et avait, surtout, passé l'âge de faire des (mauvaises) farces.

(1) Le samedi, de 1990 à 1996,
(2) Dans le journal de 13h de France Inter de Bruno Duvic,
(3) Nom que donnait Pascale Clark, productrice à l'époque sur Inter, à Mehdi Meklat et Badroudine Saïd Abdallah dit Badrou, chroniqueurs dans ses émissions.

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