samedi 3 septembre 2016

Soudain l'été dernier… 5/7

Brice Couturier
















Mercredi 7 septembre
J'ai "gommé" quelques lignes qui pouvaient faire polémique quand je voulais surtout dénoncer la morgue de ce journaliste qui use et abuse de ce 4ème pouvoir.


Couturier : fiel ton mari… (1)
Au soleil de l'été, vous étiez peinards à siroter votre caipirinha, et personne pour vous déranger avec des infos improbables (bis repetita). Pourtant ce 19 août, votre voisine de villégiature se fait un plaisir de vous porter son Figaro quotidien qui finit inexorablement par emballer les épluchures. Et parmi les fanes de carottes, et autres peaux de courge, vous découvrez, horrifié, la diarrhée que l'affligé dégueule plus vite qu'un bouchon met de temps à se former sur l'A7 un jour de grand départ !

Vous écartez d'un revers de main les épluchures et vous apprêtez à lire l'entretien fleuve (2) que le faraud a accordé au Figaro (rime riche). C'est parti pour une logorrhée qui a macéré des mois avant de se répandre auprès d'un journaliste bienveillant, qui fait le job, mais se gardera bien d'émettre un avis parmi les incohérences, affirmations sentencieuses et autres cathéchismes du laquais de la gôche gouvernementale.

Revue de détail 
• Moi Brice : "J'apparaissais ainsi comme un trublion qu'on sort de sa boîte [Dans la matinale de France Culture, ndlr], afin de provoquer un peu, mais qu'on s'empresse de faire taire lorsqu'il a joué son rôle afin que tout rentre dans l'ordre. Dommage, car j'ai travaillé sérieusement chaque sujet de manière à pouvoir poursuivre la discussion en m'appuyant sur des faits."

• Moi malhonnête : "Car les plus importants [Débats] d'entre eux portent précisément sur les sujets dont le «Parti des médias» - pour reprendre l'expression créée par Marcel Gauchet - tente d'empêcher l'évocation…" J'émarge grassement dans ce Parti des médias que je fustige, soit une posture intellectuelle digne de Patrick Sébastien (le philosophe proche de Philippe Val !)


Marronnier

















• Moi oracle (ô désespoir) : "Mais comment ne pas voir que le rassemblement de quelques milliers de bobos place de la République, prétendant proposer une réalité radicalement alternative, a été monté en mayonnaise afin de gommer les 4 millions de Français, descendus spontanément dans les rues pour protester contre les attentats islamistes de janvier ?" Crédibilité morale proche de zéro. Le gougnafier a-t-il seulement été ouïr la République (Place de) ?

• Moi cracher dans la soupe : "Aujourd'hui, nos chers confrères [journalistes, ndlr] passent leur temps à guetter le fil de l'AFP, afin d'être «les premiers sur une info». Ils sont concurrencés par internet qui met tout ce fatras de pseudo-news, de «stories», à la disposition de chacun. Ils misent sur l'antériorité pour légitimer leur profession ; ou encore sur leur connaissance personnelle des acteurs politiques pour rapporter leurs propos à des stratégies individuelles de conquête du pouvoir. Ce faisant, ils rabaissent la politique et contribuent au développement du populisme ambiant."

Moi lucide quand ça m'arrange : "Mon problème tient à ce que j'étais censé être un spécialiste universel: parler économie avec Attali un jour, histoire avec Pierre Nora, le lendemain, politique internationale avec Védrine, le surlendemain et conclure la semaine sur la littérature américaine avec Richard Ford…. Sans oublier de me faire traiter de crétin par Montebourg, de journaliste partisan par Copé, ou d'agent de l'Allemagne par Marine Le Pen!Fumeux et crapuleux ! Un matin Marc Voinchet (le matinalier de l'époque) reçoit Léo Scheer pour son bouquin sur Canal +, sa seigneurie de Couturier n'ayant reçu l'opuscule se lance dans une "analyse" de Netflix, bide assuré !

• Moi censeur (pour l'échafaud) : [Sur "Nuit debout"] "Écoutez, on venait d'entendre trois invités et un journaliste ayant fait un reportage sur place, à République, s'extasier, dire combien tout cela était nouveau, prometteur, bouleversant… A les entendre, on était à la veille d'une nouvelle prise de la Bastille, d'une réinvention de la démocratie. Ces affligeantes «assemblées générales» allaient accoucher d'une réalité alternative… On voit ce qu'il en est advenu: beaucoup de bruit pour rien." (3)


Sur le compte Twitter de B.C.











• Moi Filochard, expert : "Je ne suis pas «parti en claquant la porte» [du débat sur Nuit debout], contrairement à ce qu'ont écrit les médias gauchistes à l'époque. Trop de «débats», dans nos médias, sont ainsi «montés», de manière à en truquer le déroulement, empêcher la libre confrontation des idées. Il y a des experts…"

Sans doute pour promouvoir ce fat, la direction de France Culture a-t-elle décidé de lui confier chaque jour (du lundi au vendredi, reste deux jours pour souffler) à 11h55 "Le tour du monde des idées". Las, on imagine pas du tout ce "gobe-torpeur", œillères vissées sur la tête, pas foutu de voyager à Répu, être capable de s'ouvrir aux autres et au monde. Mais de débiter ses sornettes, telles des mantras indépassables, oui.
Alex Dutilh, mister Jazz



















À 11h55 je vous conseille de migrer vers Fip et, mieux, depuis 11h d'écouter "Allegretto" le programme musical de Denisa Kerschova sur France Musique. Et comme le décline très bien la chaîne musicale "Ce monde a besoin de musique" pas d'histrions !

(1) Ici le "ton"a à voir avec la tonalité ! Quant à "mari" il s'agit bien de l'adjectif !
(2) Sans doute qu'au Figaro plus de trois questions font tout de suite "fleuve"
(3) Pourvu que le staff de la rédaction de Culture ait prévenu le margoulin que les "Nuit debout" sont de retour depuis le 31 août !

7 commentaires:

  1. Ah ça me fait plaisir toutes ces réflexions sur B.C. que je trouve vraiment boursouflé de suffisance, et dont les "analyses" sont particulièrement indigentes

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    1. Penser que France Culture promet la réaction montre l'indigence d'une chaîne empêtrée dans le tout info et des participations de journalistes au détriment de saltimbanques qui ont fait l'excellence de la chaîne. Le retour de bâton approche et ça va faire très mal ! Voir mon billet de lundi prochain !

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    2. Quel torrent de haine. Et le vocabulaire employé nous rappelle certains pamphlets publiés jadis, pendant une période trouble que vous connaissez sans doute. Est-ce à votre honneur ? Je crois qu'un certain militantisme de gauche vous aveugle. France Culture a choisi d'être une radio d'info (de supprimer ses contenus culturels jugés trop élitistes et pas assez de gauche), et jusque là c'était à son honneur de maintenir figurer une personnalité dotée d'une solide culture humaniste, amateur de littérature, amateur de contradiction, intolérant à la langue de bois, et pourfendeur des mensonges lénifiants des invités de gauche (invités avec tapis rouge et champagne par la station). Ses interventions étaient de rares moments d'oxygène dans la matinale. Bien sûr, ça ne pouvait pas durer car l'idéologie de la station, qui nous matraque le cerveau émission après émission, cette idéologie de gauche aime faire le vide autour d'elle, faire taire, licencier, censurer au nom d'une indignation à deux sous. Ils ont donc réussi. Et nous voyons donc le vrai visage de cette gauche généreuse et humaniste : elle flingue, elle grimace, elle liquide.
      Et ça vous plait, donc.
      Vos vomissements haineux discréditent l'ensemble de votre blog. Soyez certains que lorsque je verrais votre nom passer auprès d'interlocuteurs radiophoniques, je copie-collerai le "best of" de ce vomissement. On saura que Fanch n'est qu'un petit militant comme les autres, près à rédiger des pamphlets haineux derrière son écran. Vous avez perdu une certaine légimitité dans ce champ bien particulier qu'est le commentaire radiophonique. Et dire que France Culture vous a fait parler à l'antenne. Quelle honte.

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  2. Bonjour,
    Libre à vous de défendre un journaliste qui :
    - répudie et méprise un mouvement citoyen et populaire en direct sur les ondes d'une radio publique qui s'affiche accueillir la diversité et la pluralité des opinions,
    - Profite de son pouvoir au micro pour décréter que les participants au débat ne seraient pas crédibles et moquer ce lieu du studio en le nommant "assemblée générale",
    - Créé un cas unique d'"abandon de poste" en donnant un drôle d'exemple de respect des opinions des personnes invitées dans cette matinale de France Culture,
    - S'impose comme censeur,
    - Se décrédibilise en n'ayant jamais cherché à "voir et à entendre" sur place (de la République) la diversité des "participants",
    - En usant de mépris comme forme d'analyse.

    Á mon tour donc à son encontre d'user du même mépris. Quant á vos raccourcis sur mes orientations politiques ils sont juste risibles ! J'ai été plusieurs fois à République, ai écouté vu et compris que des citoyens avaient des choses à dire mais aussi avaient un formidable besoin d'échanger, de confronter, d'expérimenter. Et c'est être de gauche ça ?

    Quant au discrédit que vous portez à ce blog permettez-moi aussi d'en sourire. En plus de mille sept-cents articles j'ai défendu la radio publique, des émissions, des productrices, des producteurs avec passion et toute ma subjectivité. Le cathéchisme que psalmodiait tous les matins Couturier était insupportable. Lui-même par son mépris attisait la haine que quiconque aurait pu avoir pour une "révolution" qu'elle soit silencieuse ou bruyante, quand elle était ainsi moquée idéologiquement.

    Rappel : quelques jours avant que les Nuit Debout se remettent en place (de la République), Couturier narquois et sentencieux fustigeait ce mouvement pour lui disparu ! Un tel oracle vaudrait tout juste pour la météo ! Et dire que France Culture le fait parler à l'antenne !

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  3. Et bien... ça ne fait pas dans la dentelle...
    S'il y a une chose dont je suis certain, c'est bien de l'attachement de Fanch à une certaine radio publique, lumineuse et porteuse d'intelligence. Et au sein de cette radio publique, je suis convaincu que France Culture occupe sa belle place, singulière.
    Madame Subaru, il me paraît outrancier et caricatural de laisser penser que Brice Couturier aurait été une sorte de lumière parmi un océan de gauchistes et d'invités "pas de son bord". La période actuelle, depuis quelques années mêmes, fait de notre époque une époque où les tons sentencieux, grincheux, nostalgiques ont le vent en poupe, et Brice Couturier ne devait pas se sentir isolé que cela.
    Sa façon de démonter systématiquement le joli mouvement de Nuit Debout m'a profondément révolté ; je l'ai trouvé injuste et totalement blessant sur ce sujet.
    A mon sens un point à mettre au crédit de Brice Couturier est un vrai travail de fond en effet sur ses sujets. Il prend ses sujets à coeur. Très à coeur. Finalement comme vous deux, Fanch et Mme. Subaru ;-)
    Voilà. Tout ça pour dire que, même si l'ami Fanch n'y est pas allé avec le dos de la cuillère, le fond me paraît largement justifié.

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  4. Allons Fanch, faut pas vous énerver. Couturier sera bientôt saqué de Culture. Finkielkraut aussi, ne désespérez pas. Ça viendra plus vite que vous ne l'espérez.La contradiction c'est la chiotte.
    Joséphine.

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