mercredi 3 février 2016

Radio-Archives : Jean-Pierre Melville (Radioscopie)

J'ai voulu jouer le jeu de la collection et, jour après jour, chroniquer une des cent-dix-neuf Radioscopie proposées dans le coffret de l'Ina. J'écoute à 17h dans les conditions du flux et vais ainsi vous tenir en haleine jusqu'au mois de mai 2016…

58/119
Jean-Pierre Melville (15 septembre 1969)

"Le public ne se trompe pas", voilà une affirmation qui ne serait pas pour déplaire à Lelouch ! Melville la justifie par l'échec de "Deux hommes à Manhatan".

Chancel "On dit au théâtre qu'une mauvaise critique de Jean-Jacques Gautier peut enlever les dix premiers rangs de spectateurs…" "Bien plus que ça ! Une mauvaise critique et il faut arrêter la pièce" indique Melville (1).

Puis Melville évoque Aragon le poète et l'ami de Signoret qui sur un message que lui transmet l'actrice suite à la situation à Budapest, Aragon réplique "Simone ça fait vingt ans que je ne dors pas" (2). Melville est une stature, au parler doux et affirmé. Discret et habité, lui aussi, par son/le cinéma. Il trace un sillon cinématographique hors du commun. Un genre de samouraï, sans arme, mais avec sa philosophie et sa part de réserve et de secret.

(1) Hey M'sieur Chancel, tu parles à la radio où l'entre-soi n'est pas de mise. C'est qui J.J. Gautier ? Dans quel journal écrit-il ? Au Figaro. Idem pour Louis Chauvet ? Critique cinématographique au… Figaro ! Et de citer Pierre Marcabru (qui intervenait au Masque et la Plume à France Inter) critique dramatique au… Figaro. Donc en 1969 les références de la critique cinématographique de Chancel vont du Figaro au Figaro, sans jamais citer le quotidien !

(2) Allusion sans doute aux positions insoutenables du régime soviétique qui empêchaient Aragon de dormir depuis la fin de la guerre 39-45,



Demain Philippe Noiret… 

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