mardi 22 décembre 2015

Lorsque Bourdin paraît…

Affichage à la façon  Hollywoodienne, comme dirait Sonia Devillers. Le "direct" c'est un coup de poing, non ?


Forte la Sonia (Devillers), d'attraper ce matin dans L'Instant M sur France Inter, l'anchorman de la matinale-tunnel de RMC (6/10h). À cela plusieurs hypothèses que Radio Fañch est en mesure de vous révéler en exclusivité.

1- Nous pouvons définitivement écarter le don d'ubiquité… Ça se saurait !
2- Bourdin a essuyé un refus magistral de la part d'Alain Weill, patron de Next Radio TV, propriétaire de RMC, qui lui a carrément refusé son billet de sortie,
3- Bourdin est en vacances, il n'est pas encore parti dans ses Cévennes à l'écoute de France Culture (1).

Sonia confirme, Bourdin n'écoutant que son professionnalisme exacerbé, a accepté de mordre sur sa grasse matinée pour venir s'"expliquer" sur France Inter. Devillers l'annonce avec "C'est toujours rigolo de faire des ponts entre deux concurrents" (2). Elle présente son invité ainsi "Rencontre avec Jean-Jacques Bourdin… intervieweur physique qui joue de la voix et des épaules mais aussi des chausse-trappes et de l'affect". En plein dans le mille Mimille.

Sonia a "au petit poil" préparé son interview/rencontre, avec la ferme intention de ne se laisser embarquer, ni par les façons, ni par le ton du Bourdin… malin. Sur "l'homme libre" , qu'il revendique être et qui est son fond de commerce absolu, Bourdin assène : "Je suis toujours un homme libre tant qu'Altice n'est pas propriétaire de ma liberté" (3). Puis Sonia va direct à l'essentiel de ce qui fait l'essentiel de Bourdin : l'affect et son populisme. Au point qu'elle peut lui demander "Est-ce que celles et ceux qui écoutent RMC sont "LE" peuple ?". Et de lui dire avec délectation "Est-ce que vous avez le monopole du cœur Jean-Jacques Bourdin ?". Bien vu Lulu !

Et Devillers de sortir sa botte de Nevers : "Votre voix, vous en jouez, vous montez, vous tonnez, vous grondez, vous susurrez". Bourdin "démasqué" confirme et ajoute "Je n'ai aucun d'état d'âme. C'est mon rôle de m'engouffrer dans les failles." De la même façon Devillers réussi, à force de ténacité, à presque lui faire dire clairement que son objectif est de sortir "vainqueur" d'un interview quitte à "mettre K.O." son interlocuteur comme ce fut le cas pour la ministre du travail Myriam El Khomri dans une récente interview.

Une fois encore Sonia Devillers a réussi son set (et match) ! Bourdin a laissé ses épaules aux vestiaires et sa morgue dans la rue… ou dans le taxi. C'est selon.



Pour le titre de ce billet j'espère que Catherine Dolto (fille de Françoise Dolto) et Pierre Wiehn, directeur d'Inter (1974-1981), ne m'en voudront pas d'avoir adapté le titre de l'émission de Françoise Dolto et Jacques Pradel "Lorsque l'enfant parait", France Inter, 1976-1978.

(1) Frédéric Martel, producteur à France Culture et spécialiste mondial du mainstream, considérant sans doute que Bourdin l'était absolument (mainstream), l'avait reçu dans son émission du dimanche soir. Ce dernier lui avait annoncé écouter la chaîne culturelle quand chaque fin de semaine il rejoint ses Cévennes, 

(2) On imagine très mal, à l'inverse, RMC recevant telle ou tel de France Inter,
(3) Altice : groupe de médias de Patrick Drahi devenu actionnaire de NextRadioTV et propriétaire du groupe, à terme.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire