lundi 14 juillet 2014

Glose toujours tu m'intéresses (pas)…

Vendredi 11 juillet. Pour calmer mes nerfs avant d'écrire trop brusque, j'écoute "Ignorance is Bliss" d'Alice Lewis, Alice qu'un certain Michka Assayas m'a fait découvrir dans son "Subjectif 21" il y a quelques années (1). Et puis ça aussi ci-dessous, ça détend ! 



Sur Twitter, ce 11 juillet, Étienne Noiseau, animateur du blog Syntone écrit : "En fait, le mercato, ça intéresse qui, à part quelques professionnel·les de la profession ?". Peu probable que les spécialistes de cette tambouille nauséabonde répondent à la question. Depuis plusieurs années Télérama, l'hebdo culturel de référence pipole, se fait fort, à l'appui d'infographies révolutionnaires de jouer avec les chaises musicales que les médias lui donnent en pâture. Servile, cet hebdo qui a longtemps servi la radio, veut faire accroire à ses lecteurs qu'il l'informe sur l'iceberg du PAF, quand tout ce qui est immergé lui échappe absolument. Le 11 juillet, sur le site de l'hebdo, ils étaient seize à avoir été reconnus, fichés et "qualifiés". Mais gaffe, le pire est à venir !

Écran Telerama.fr




En présentant Daphné Roulier (sur la grille d'Inter à la rentrée), Aude Dassonville, la journaliste qui tient la "rubrique" radio écrit : "… après un aller-retour d'une saison au JT de D8, madame Antoine de Caunes avait retrouvé, en septembre dernier,…" J'ai failli m'étouffer ! "Madame Antoine de Caunes", mais qu'est-ce que c'est cette façon machiste, et d'un autre siècle, d'écrire en 2014 ? Daphné Roulier pour être "reconnue" devrait donc en passer par le patronyme de son… mari ? Voire être totalement niée au point d'en perdre jusqu'à son prénom. Qu'est-ce que vient faire cet élément de vie privée dans le déroulement de la carrière de la journaliste ? Mais que fait Caroline Fourest ? Voilà donc un extrait des fiches mercatiques de l'hebdo pipole. Puant non ? (2)

Pour les neuf hommes s'étalant (et dégoulinant de guimauve pour certains) dans ce "dossier" (de chaise… musicale), je n'ai lu, ni le nom ni le prénom de leur épouse. Surprenant et décevant, non ? Savez-vous que Télérama a du produire moults papiers sur la parité, sur la faible représentation des femmes dans les postes de responsabilité dans les médias, s'offusquer de tout ça et faire la leçon, bien sentie, à tous ces hommes d'un autre âge. Madame Fabienne Pascaud, directrice de la publication ne manquera sûrement pas de s'offusquer à son tour de propos aussi réactionnaires, qui plus est tenus par une femme.





Si Daphné est qualifiée de "winner", Mermet devra se faire à son statut de "loser". Quand à Natacha Polony si elle peut se vanter d'être aussi une "winner" elle aura, pour l'instant, échappé à être affublée d'un prénom masculin et d'un patronyme autre que celui de sa naissance. Télérama rappelle à ses lecteurs qu'Anne Sinclair a eu un mari du nom d'Ivan Levaï, mais ne pousse pas le bouchon jusqu'à en ajouter un autre. Bouvard (ex-Grosses Têtes sur RTL) est à ranger dans la catégorie Mermet, "loser" définitif (3). Et à votre avis les Nagui, Ruquier et Calvi "winner " ou "loser" ? Bourdin (Jean-Jacques) de la RMC, absent de ce tableau de chasse doit être vert de rage. Signe qu'il aura sans doute droit à la rentrée à deux ou trois pages pour confirmer sa liberté, sa constance radiophonique et sa passion pour… "France Culture".

Je "rassure" Étienne Noiseau, cette daube de cour de récré médiatique, les professionnels de la profession s'en "tapent le coquillart" (4). Organisateurs du cirque ils communiquent autrement pour glauser sans fin sur leurs "écuries", "poulains" et autres "jokers". Et se "tapent sur les cuisses" de disposer de relais médiatiques aussi "prestigieux" que cette revue (5). Télérama à la botte de la société du spectacle, voilà de quoi faire se retourner dans leur tombe les fondateurs (6) et "désespérer [définitivement] Billancourt" (7).

À 16h, pour conjurer ce mauvais sort fait à la radio,
je publierai de quoi retrouver un peu de joie radiophonique…

(1) France Musique le dimanche soir, 22h. Et le duo "Valero/Jousse" dans son Easy tempo du 11 juillet : Fred Pallem & Le Sacre du Printemps/Alice Lewis : "Promises Promises",
(2) Dans le cas où Télérama s'aviserait de réécrire ce morceau d'anthologie à l'usage des jeunes générations, la copie d'écran est là pour témoigner de l'infamie…
(3) Et Dassonville, sans rire, de le traiter de misogyne, 
(4) Expression populaire d'un autre siècle également,
(5) Qui avant de porter le titre réputé qui est le sien aujourd'hui s'appelait Radio-Cinéma, puis Télévision-Radio-Cinéma,
(6) "La vie catholique" (futur "La Vie"), Les dominicains et "Témoignage chrétien" (TC),
(7) "Je vous parle d'un temps que les moins de…"

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