mercredi 20 novembre 2013

Ô Marseille…

Le Vieux Port
Photo ©Éric Schulthess, l'un des quatre…







J'ai au moins quatre potes marseillais qui vont tomber sur le c.. Pensez, si un breton du fin fond de la Bretagne leur apprend qu'une "nouvelle" application sur Marseille va bouleverser leurs oreilles et leur fendre le cœur, leur orgueil risque d'en prendre un sacré coup. Je suis moi-même, passé carrément à côté. Pan sur mes oreilles ! En juillet Radio France et sa Direction des Nouveaux Médias publient une application pour la deuxième ville de France. Mais la méga originalité de cette appli c'est qu'elle recèle, en géolocalisation, des sons radio d'archives sur la ville. Fascinant non ? Là j'ai été scotché et heureux comme si j'y étais (à Marseille). Car bien sûr c'est mieux d'être sur place, même si sur le web c'est tout pareil sauf qu'il manque… le décor et l'ambiance des lieux. 

Anne Brunel (1), profitant du passage de France Inter à Marseille lundi matin, a incité ses followers sur Twitter a plonger séance tenante sur MarseilleSons. Ce que je fis… ébloui et joyeux vraiment. La voilà l'idée du siècle, la voilà la radio augmentée, la voilà l'intelligence de la promotion du média radio. Vous pouvez imaginer tous les possibles que cela laisse entrevoir pour d'autres villes, d'autres lieux, d'autres personnages. Bien sûr ici la radio est émiettée, fragmentée, en pièces détachées. Et alors ? N'est-ce pas le meilleur moyen de donner envie d'en écouter plus. De plonger dans les archives et d'appréhender la radio par un autre bout. Cette appli qui ne concerne pas que la radio a nécessité au sein de la maison ronde un travail collaboratif assez exceptionnel pour mettre en valeur un patrimoine sonore et littéraire. Les documentalistes ont scruté la littérature, déniché les textes qui seront ensuite mis en voix par Michel Zlotowski. Et puis il y a les rencontres du temps présent qui sur place vont changer le regard et forcément apporter un supplément d'âme.

Big up à Anne Brunel et aux équipes qui méritent que cette appli fasse fureur dans les rues de Marseille. Mais pour tout ceux qui ne vont pas s'y rendre dès demain matin, serait-il possible que soient ajoutés sur la version web un sommaire et le titre des émissions dont les sons sont extraits ? Mes chers auditeurs vous ne serez pas surpris que ceux que je dépose ci-dessous soient ceux de Françoise Séloron, productrice à France Culture et d'une "Matinée des autres", une des émissions les plus sensibles de la chaîne. 

Mais pour parachever l'affaire et pousser l'écoute radio encore plus loin il faudrait pouvoir disposer en écoute intégrale des archives des extraits proposés dans cette appli. Commencer par celles-là et, par là, ouvrir la Très Grande Sonothèque des archives Ina (Institut National de l'Audiovisuel), préfiguration de la web radio-archive que j'appelle tant de mes vœux. Donner à entendre des "bouts de radio" n'a de justification que si c'est la première étape avant d'aller à la découverte des créations sonores dans leur intégralité. J'aimerais beaucoup que cette suggestion fasse son chemin, que la Direction des Nouveaux Médias se prononce et que l'Ina réunisse les protagonistes.

Il faut absolument faire quelque chose pour que les productions des Nouveaux Médias qui ne concernent pas directement les chaînes du groupe Radio France bénéficient d'une promotion qui puisse donner la plus large visibilité à ses productions. 

(1) Journaliste chargée de programmes Web, Direction des Nouveaux Médias, Radio France.

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