mardi 19 février 2013

Michka, la belle pop…

 









C'est assez rare à la radio, pour ne pas dire très rare. Michka Assayas a animé pendant 5 ans sur France Musique (1) "Subjectif 21" puis à l'été 2012 s'en est allé sur la pointe des pieds. Vincent Théval, qui anime depuis la rentrée "Label Pop", recevait hier soir… Michka lui-même ! Belle passe, très belle passe même. Et sympathiquement confraternelle, ce qui, vous en conviendrez, ne court pas les ondes. 

Je tente ici, et pour la première fois, (roulements de tambour) un numéro d'équilibriste. En effet, je ne pouvais écouter en direct l'émission d'hier soir (2), mais, "grâce à mes antennes", je crois pouvoir vous dire que l'émission est à réécouter. Pour plusieurs raisons. La première, Michka est venu présenter son nouveau livre (3) et s'est entretenu assez longtemps avec Vincent Théval pour évoquer sa "propre histoire" du rock (4). La deuxième, entendre les compères - l'un très doux, l'autre très fou - échanger sur un sujet que chacun maîtrise pourrait bien nous faire passer un très bon moment (5).

Voilà mes chers auditeurs, je compléterai ce billet après écoute et vous pourrez comme toujours y aller de vos commentaires. Je viens de terminer la première écoute (15h30) et, un peu comme Michka écoutant un nouveau disque, il va m'en falloir une seconde…

Michka Assayas


Seconde écoute
Théval sait choisir (dans la jungle) de la production les petites choses touchantes, les quatre premiers morceaux de sa playlist me vont tout à fait et mieux me font tendre l'oreille pour les réécouter. Bon signe non ? Ajoutez un peu de Beach Boys "ringards" dirait Assayas et l'affaire prend un tour pop fraîche. Pop dans le sens des origines de la musique anglaise et américaine. Assayas parle d'imprégnation en écoutant la musique. Si cette imprégnation produisait sur lui des effets d'attention, il pensait que si le disque qu'il écoutait passait le cap de la "soupe ambiante", il méritait le détour. S'ensuivait une écoute scrupuleuse de chacun des morceaux. Si la musique "résistait" à l'effet "commerce-showbiz-tendance", Assayas avait envie de proposer à ses lecteurs d'aller y écouter de plus près.

Théval a permis à Assayas de venir dire sa subjectivité et sa sincérité à écrire et à traduire sa passion de la musique. Avec Assayas on était sûr de ne pas être dans la ligne droite (toute tracée par l'industrie musicale), et mieux, on était assuré d'être surpris, voire séduit. Autre chose très importante si les deux compères sont complices ils ont eu le bon goût, au cours de cette émission, ni de ricaner de leurs souvenirs communs, ni de leurs affinités communes, voire autres private-joke intempestifs qui polluent aujourd'hui les ondes quand un producteur invite un de ses collègues.

Théval et Assayas ont balayé en moins d'une heure une petite partie de l'histoire de la musique "pop". Il nous reste à trouver un bon paquet d'heures pour lire "In a lonely place", au risque, pendant ce temps-là, de ne plus écouter la radio !

(1) Le dimanche de 22h à 23h,
(2) Que je n'écouterai en podcast qu'en début d'après-midi,
(3) In a lonely place, Écrits rock, Le mot et le reste,
(4) "L'ouvrage est une anthologie des meilleures chroniques de Michka Assayas parues depuis le début des années 1980 jusqu’aux années 2000, dans Rock & Folk, Les Inrockuptibles, VSD et Libération. Les chroniques suivent un ordre chronologique et sont regroupées par groupe et par thème, chaque section étant précédée d’une introduction qui la contextualise." (note de l'éditeur)
(5) Et leur analyse du disque réédité "Dexys Midnight Runners "Searching For The Young Soul Rebels" (1980)".

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