lundi 25 février 2013

De la crise à l'extinction… de voix

Image extraite du site de Vanina Gallo












Ce soir à 17h, "Sur les docks" (1) donne de la voix et, cette crise de voix qu'elle nous propose est un joli florilège des possibles, des plus possibles, voire des retrouvailles avec sa propre voix. La diversité (des voix et des situations) présentées est intéressante tant pour la représentation qu'on peut en avoir que pour l'image et l'identité que ces voix véhiculent. Particulièrement judicieux de nous donner à entendre Natalie Dessay qui, outre son métier de soprano léger, propose tous les mardis matins une chronique dans la matinale de France Musique (8h40). La correspondance entre voix et aspect physique est une "bonne question" à laquelle Dessay répond très vite pour immédiatement mettre en question sa voix et sa personnalité. Voilà un sujet extraordinaire qui interroge bon nombre d'entre nous, particulièrement quand on a l'occasion de s'écouter suite à un enregistrement et qu'on peste en écoutant ce qu'on entend. Vous entendrez aussi Guillaume Gallienne (2) et le parcours étonnant de sa voix. Ainsi qu'une drôle d'expression "Boxer la voix".

"Qui n’a jamais été trahi par sa voix dans un moment de stress ou sous le coup d’une émotion forte ? Le langage le traduit : « Je suis resté sans voix ! »" (3). Et cette expression irait bien quand, par exemple, on apprend la fin d'une émission de radio ou quand une productrice ou un producteur est remercié. Le 8 février, au cours du festival Longueur d'Ondes, les organisateurs avaient eu la TRÈS bonne idée de proposer une séance d'"extinction de voix", pour laquelle ils avaient invité Antoine Spire et Julie Clarini (4). Nous entendrons cette séance dans les mois qui viennent sur le site de l'Oufipo.

Mais pour s'en tenir à la voix, réentendre Antoine Spire au micro c'était réentendre le galop de Staccato et les annonces vertigineuses de Spire qui, à elles seules, étaient de très courts "documentaires du réel". Son duo avec Clarini était touchant car tous les deux nous rappelaient comment la fulgurance de leur émission était un petit bonheur intellectuel quotidien.

(1) Lundi 25 février, 17h, un documentaire de Jérôme Sandlarz et Anna Szmuc,
(2) Comédien et producteur de l'émission "Ça peut pas faire de mal", France Inter, le samedi,18h10,
(3) in le site de "Sur les docks" à la page de l'émission d'aujourd'hui, 
(4) Producteur, entre autres, de Staccato sur France Culture, 1997-1999, et "remercié" par Laure Adler. Julie Clarini, co-animatrice de Staccato, puis du Grain à Moudre, puis d'une chronique dans la matinale. Désormais journaliste au Monde des Livres. 

 

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