dimanche 9 décembre 2012

Un dimanche de papier…








C'est dimanche, vous avez le choix : écouter en boucle Charles Trenet "Les enfants s'ennuient le dimanche", Juliette Greco "Je hais les dimanches" ou, savourer à la lumière d'un soir d'hiver le n°4 de France Culture Papiers (novembre 2012) et opportunément commencer par la page 162. "Fichu dimanche" (1) qui reprend quelques témoignages vécus. J'aime bien celui de Corine Miret. "J'ai retrouvé, c'est vrai, ces derniers temps, le goût des dimanches où on ne fait rien : se promener comme tous les gens ou rester à la maison. Ça me rappelle les dimanches en province et ce n'est pas désagréable, je vous assure ! Avoir conscience que le temps passe, c'est à dire ne pas être absorbé par l'ordinateur : marcher, rester allongé au lit et observer la lumière changer. Suivre ses pensées, les laisser venir."

Alors ce dimanche, pour suivre mes pensées, je suis entré dans ces Papiers par la transversale de Marie-Hélène Fraïssé, productrice de "Tout un monde" (2). Celle-ci nous raconte son voyage en Alaska qui donne lieu, tout ce mois de décembre, à la diffusion sur la chaîne de quatre épisodes de son aventure. Marie-Hélène Fraïssé en profite pour joindre à son propos l'interview de Rick Halford, "ex sénateur républicain de l'Alaska (ex membre à part entière du lobby minier et pétrolier de cet Ètat), qui entame un combat contre un projet minier au nom de la protection des saumons sauvages". Bonne pêche Marie-Hélène ! Mais en toile de fond de ses documentaires la recherche incessante de la productrice autour des Amérindiens.

La revue est toujours aussi belle et agréable à lire. C'est une revue idéale pour le dimanche, pour tout fermer autour et se laisser guider par les mots et les images du papier(3).

Lire aussi le papier ci-dessus "Simonetta"…

(1) Un documentaire d'Amaury Chardeau et Christine Diger ! Bigre mais de quelle époque ? À venir, en diffusion sur la chaîne ou déjà diffusé ? Je me renseigne…
(2) France Culture, le mardi 15-16h,
(3) En se gardant bien, en fin de journée, d'ouvrir la radio avec l'insupportable émission "Les retours du dimanche" (France Culture) dont rien que le titre donne un cafard monstre et dont le contenu nous rappelle que l'actualité est beaucoup trop omniprésente sur la chaîne.

2 commentaires:

  1. Lorsque j'étais enfant, ma grand-mère m'expliquait que la qualité d'une femme d'intérieur se mesurait (entre autres) à sa capacité à accommoder les restes! C'était l'immédiate après-guerre et on avait gardé bien ancré le souvenir des pénuries organisées par l'occupant.Aujourd'hui, France-Culture, en bonne ménagère de la radio qu'elle est, accommode les restes radiophoniques sous forme de papier. C"est original et il est vrai que l'abondance de biens n'étant plus de mise au château en ces temps de pénurie de productions innovantes ( dans le genre de celles dont Thomas Baumgartner nous régalait pour ceux qui suivent), cet accommodement des restes permet à la dite ménagère de faire bonne figure en produisant quatre fois par an un plat - pas forcément indigeste d'ailleurs - sous les couleurs de Bayard, chevalier sans Peur et sans Reproche de l'édition française.

    Notre ménagère, après avoir bazardé les meubles de la cuisine familiale pour se donner l'air d'être présente dans la course à la modernité que représente à ses yeux l'instantané - un peu comme il y a quelques décennies elle se serait convertie au dieu Formica - se dit qu’un petit Pot-au-feu (mais non voyons, ce n’est en aucun cas une référence à qui que ce soit) façon grand-mère ne saurait déplaire à un auditorat dont on connaît l'appétence naturelle pour la lecture, fut-elle composée de redites. Je n'ai pas encore cédé à la tentation de ce plat réchauffé à la flamme du passé ( cf. Borges) et en attendant de m'asseoir à la table de cette cuisine relookée si l'on m'y invite un jour, je vais continuer de m'asseoir à celle de l'INA qui nous concocte de belles émissions du passé - elles aussi - qui ont au moins le mérite d'être de la vraie radio, digne de ce que certain spécialiste bien connu nomme "l'art-radio".

    C'était donc le commentaire du dimanche soir - vous savez ces dimanches où le temps coule lentement comme la Liffey au fil des pages de Finnegans Wake.....:-)

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    1. Je n'ai pas cette impression mais respecte la vôtre, cher Jakki

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