dimanche 18 novembre 2012

La fabrique… de la radio



Dès potron-minet j'ai sauté sur le player de France Culture pour me refaire "La nuit du chasseur", mythique film de Charles Laughton, passé à la moulinette de François Angelier (1) avec un long développement de Philippe Garnier. Cette façon qu'a Garnier d'aller chercher l'"autour" me passionne. À (trop) recevoir de produits finis on pourrait en oublier leur fabrication et leur histoire. Il existe de par le monde des fous furieux comme Garnier pour raconter ces histoires-là, qui valent souvent autant que celles que raconte un long-métrage. Dans le cas présent, malgré un certain brouhaha des gens qui entourent le journaliste en studio, c'est vraiment du bonheur d'entendre avec quelle méticulosité et sens du détail, souvent poussés à l'extrême, Garnier cultive depuis plus de trente ans cette passion de raconter (2).


 
C'est, d'une certaine façon et toutes proportions gardées, la même chose en ce qui concerne ma quête autour de la radio. "Tout p'tit déjà" si je ne me suis jamais posé trop de questions sur la technique, je me demandais bien ce que pouvaient faire ceux dont les noms étaient cités lors de la désannonce des émissions ? Ce qu'ils faisaient une fois l'émission terminée ? ("C'est bien payé, travailler une heure par jour" ?) Et mieux, comment se faisaient les préparations, montages et autres "inserts" en direct ? Depuis j'ai pris le temps, pu voir "l'envers du décor" et rencontrer les acteurs (au micro et hors micro) ou ceux qui, assistants ou attachés d'émission, butinent sans relâche autour d'un sujet, d'un personnage, d'un fait de société ou d'une thématique. Et comment dans ce gigantesque maelstrom le détail, l'anecdote peuvent, quelquefois par rebonds successifs, faire l'histoire de la radio. Il "suffit" juste de savoir écouter !

Voilà aussi pourquoi, telles les ondes radiophoniques, je ne me lasse pas de tourner autour du sujet, d'essayer d'en faire quelques petites histoires feuilletonnesques car, autour de la radio, il se passe toujours quelque chose.
  
(1) Producteur à France Culture, "Mauvais genres", le samedi de 22h à minuit. J'attendrai quelques jours pour écouter l'abracadabrantesque nuit "Mauvais genres" à La Criée à Marseille (18 novembre),
(2) À Rock&Folk, Libération et Cinéma-Cinémas (Antenne 2).

1 commentaire:

  1. Ce coffret a beaucoup fait parler de lui, tant et si bien que je n'ai pas résisté au plaisir de me l'offrir... J'ai fait découvrir le film à des amis qui m'ont permis de le re-re-revoir sur grand écran et "vidéoprojeté" dans leur salon :-)Ambiance garantie ! Je n'ai pas encore attaqué les boni (comme dirait Varda) mais je me suis empressée d'écouter le cd audio fourni et alors là, attention les oreilles ! Charles Laughton adopte une voix profonde de conteur et c'est parti pour une grosse demie heure de nuit du chasseur sonore ! Le chant glaçant du "preacher" et les extraits des différentes chansons apportent leur dose supplémentaire de frissons... à réécouter sans modération !

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