lundi 6 août 2012

Le blog-note de l'été (5)… suite

Avec Zappy Max!





Mon RTL à moi
Je ne suis pas auditeur de cette chaîne mais mais mais… ma passion de l'histoire (de la radio) m'a amené dès l'été dernier à écouter les émissions de Philippe Labro (4) où celui-ci convoque ceux qui ont fait l'"image" de RTL. Les trois derniers numéros ont concerné : Philippe Gildas, André Torrent, et Zappy Max. 

• Gildas ne vient pas au micro de Labro pour faire le coq et en rajouter. Avec simplicité il raconte ses débuts "Je suis né à la radio le jour de Noël 1962" (5) poussé par Jean Yanne (à l'époque journaliste), sans savoir qu'un jour il deviendrait journaliste. Le succulent d'un témoin comme Gildas c'est qu'à égrainer sa mémoire il fait "revivre" l'époque ou quelques hommes l'ont accompagné et/ou devancé dans l'aventure radio : Patrick Pénot, Pierre Lescure, Jean-Michel Desjeunes, Jean-Pierre Farkas, Jean Bardin, Jacques Alba, Philippe Alfonsi… Et aussi comment grâce au CESP (Centre d'Étude des Supports de Publicité qui deviendra Médiamétrie) Gildas adapte la grande session d'info du matin en fonction de ceux qui sont censés être prêts de leur poste à cette heure-là. 

À sa simplicité bon-enfant s'ajoute l'humour et la bonne humeur qui tranchent avec la gloriole pipole qui entoure aujourd'hui le moindre animateur ou journaliste. Gildas sait témoigner du passage de Radio-Luxembourg à RTL avec Jean Prouvost (à l'époque directeur de Paris-Match) qui en prend la direction et comme directeur d'antenne Jean Farran (avec Raymond Castans). Labro parle de révolution mais c'est bien de ça dont il s'agit. On passe de la "radio de papa" (6) à une radio qui ne rêve que de mordre sur le succès d'Europe n°1. C'est l'époque de la création du "Journal inattendu" qui n'a absolument rien à voir avec l'insipide émission d'aujourd'hui présentée par Marie Drucker (7). Et Gildas obtiendra de Farran sur une idée de Lescure de créer le "journal continu" dans les matinales d'RTL. Je reste persuadé que pour comprendre la radio d'aujourd'hui on ne peut faire l'impasse sur son passé et son histoire… Pourtant il ne semble pas que ce postulat soit partagé par les rédactions médias qui "couvrent" la radio !

• Torrent
Je n'ai jamais entendu cet André Torrent à la radio. Les souvenirs (il n'a que 45 ans de micro !) qu'il évoque au micro de Labro sont intéressants pour comprendre l'époque dans laquelle il évoluait même si c'est par le prisme des "variétés". J'ai apprécié ses points de vue et sa lucidité. Malgré le vedettariat (des autres) il a su resté à sa place et faire son bonhomme de chemin. Grâce à la musique il est aussi un témoin privilégié de l'évolution des mentalités, des mœurs et de la …radio !

Zappy Max
Il y a déjà six ans que Jean Lebrun recevait "l'animateur de Radio Luxembourg" en décembre 2006 pour ses Travaux Publics (8) à Brest à l'occasion du festival Longueur d'Ondes. Au micro de Labro, émerveillé, Zappy Max a brossé avec une précision de géomètre l'histoire de la radio de la fin de la guerre (1939-1945) au passage à RTL (1966). Rien à jeter dans cette émission où le toujours jeune "Max Doucet" (né en 1921) raconte avec brio sa propre épopée au sein de la radio la plus populaire à l'époque. Louis Merlin (directeur des programmes) lui dira à ses tout débuts "C'est encore plein de défauts, mais c'est avec les défauts qu'on fait les personnalités". O tempora, o maures.

Zappy n'a pas bien digéré le mépris dont ont fait preuve les nouveaux responsables d'RTL en le snobant et pire au moment opportun en ne mettant pas en avant ses mémoires publiées. Labro réparait ainsi une faute et nous donnait l'occasion d'entendre aujourd'hui le passé bouillonant et fertile d'un animateur de radio. 

"Mon RTL à moi" est podcastable pour les n° de cette saison comme pour ceux de la saison précédente. Le prochain invité (12 août) sera "Christophe Bourseiller" actuel animateur de la matinale de… France Musique !

(4) Directeur des programmes, 1985-2000,
(5) À l'époque Radio-Luxembourg,
(6) Et Zappy Max en fera les frais,
(7) Dont Télérama n'a pas manqué de tresser les lauriers, on se demande bien pourquoi. Pour avoir écouté le journal inattendu" d'Alain Finkielkraut, j'ai eu pitié de lui et reconnu sa très grande gentillesse à l'égard de la journaliste qui n'a su qu'enfiler les perles de la banalité et c'est peu dire ! 
(8) France Culture, du lundi au vendredi, 18h20-19h30,

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