samedi 9 décembre 2017

67/68 : une autre révolution culturelle… Otis Redding (14/42)

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Ici, le vendredi, jusque fin juin 2018, en complément du feuilleton "société" publié chaque lundi, je vous raconte, quelques faits marquant de "la vie culturelle" de l'époque. À travers les livres, les films, les disques qui ont marqué la révolution culturelle qui couve. Avec des archives audio radio en exclusivité, les sources de la presse nationale et régionale, et… mes propres souvenirs.



14. Otis Redding : l'énergie de l'espoir
On imagine mal à l'écoute de France Culture aujourd'hui qu'une émission de musique "Coda" (1988-1996) ait su faire autre chose que l'alignement de musiques ou de chansons avec un texte insipide, plat et souvent pathétique. Impensé et présomptueux. Au siècle précédent à 0h50 quelque chose avait à voir avec l'élégance et la distinction. À entendre surtout. Du 28 novembre au 2 décembre 1989, 5 épisodes de 10' effleuraient l'histoire interrompue à 26 ans d'un chanteur promis à tout casser, lire à tout transcender jusqu'à propulser "(Sittin' On) The Dock Of The Bay" dans les étoiles de la galaxie soul.

Ce 8 décembre il y a trente-sept ans que Mark Chapman a envoyé John Lennon au paradis. Ce 10 décembre il y aura cinquante ans qu'Otis Redding trouva la mort dans le lac gelé de Monona (Wisconsin) dans lequel son avion s'écrasa. Redding était bien parti pour être consacré "Roi des rois de la soul" et sa maison de disques "Stax" (qui vient de fêter ses soixante ans) croyait à son étoile. 

"La soul, ce mot qui se substitue à rhythm’n’blues, est partout, y compris en France où Nino Ferrer déclare vouloir « être noir ». Trois tubes popularisent le mot cette année [67] : outre Sweet Soul MusicSoul Finger, des Bar-Kays et, à l’automne, Soul Man, de Sam & Dave. Dans ce dernier cas, une profession de foi autant qu’un cri de ralliement. Isaac Hayes, qui en est le coauteur, a eu l’inspiration en regardant les informations sur les émeutes de Detroit (Michigan). Les inscriptions « soul » ou « soul brother » avaient été tracées sur les habitations qui n’avaient pas brûlé. « Etre un soul man est un motif de fierté, d’identification des Noirs », expliquera le musicien, mort en 2008, à Rob Bowman dans Soulsville U.S.A. : The Story of Stax Records (Schirmer, 1997)." (1) 



(1) Bruno Lesprit, "La délicieuse ivresse de la soul music", Le Monde, 25 août 2017,

L'archive Ina vidéo ci-dessous me permet de citer Pierre Lattes, animateur de l'émission "Bouton rouge" sur la deuxième chaîne de la télévision française. Ce 16 décembre Lattes interviewe Bernard de Bosson pour témoigner sur Otis Redding. Pierre Lattès a été animateur au Pop Club de José Artur, puis pour sa propre émission "Boogie" (1973-1974).

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