lundi 13 novembre 2017

68 : et si tout avait commencé avant… Good morning Viêtnam (11/43)

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Chaque lundi, jusque fin juin 2018, je vous raconte, ici, les prémices de ce qui a pu présider aux "événements" de mai 1968. Avec des archives audio radio en exclusivité, les sources de la presse nationale et régionale, les témoignages de quelques témoins précieux et… mes propres souvenirs.

Photo extraite du film

11. Schoendoerffer : témoin au Viêtnam
De Gaulle, le 31 décembre 1966, pour ses vœux aux Français n'a pas encore commis sa bévue diplomatique au Québec. Mais, comme toujours, droit dans ses bottes, il ne va pas manquer de donner une leçon d'humanité aux Américains embourbés dans la guerre au Viêtnam. Le militaire De Gaulle aurait oublié la guerre d'Indochine (1946-1954) ? Diplomatiquement et stratégiquement il ne peut certainement pas faire moins. Civilement ça peut paraitre cynique. 500 000 morts (source Wikipédia) aurait du inciter le Général a plus de réserve… 



Schoendoerffer, romancier, réalisateur, scénariste et documentariste français, se fait connaître dès 1965 avec "317ème section". Son film qui évoque la dernière marche de la section qui, lors de la bataille de Dien Bien Phu (20 novembre 1953-7 mai 1954) reçoit son ordre de repli. Fasciné par la chose militaire (1), il retourne au Vietnam voir comment les Américains et la "Section Anderson" opèrent. "Le recrutement de cette section ce sont des gens qui font leur service militaire, commandés par un lieutenant noir sorti de West Point" raconte Schoendoerffer qui voulait aussi comprendre l'évolution des questions raciales (2). 

En intégralité et exclusivité jusque fin novembre,
Une archive de l'Office De Coopération Radiophonique (OCORA), 1er mars 1967. Chaîne non déterminée,



Bien après "Apocalypse now" de Francis Ford Coppola (1979), Barry Levinson réalise "Good morning Vietnam" (1987). Robin Williams y joue magistralement le rôle d'Adrian Cronauer, nouveau D.J., foutraque et farfelu, qui vient d'arriver à Saïgon pour y animer cette radio militaire (on est en 1965). C'est pour le rôle joué par la radio que j'ajoute ce paragraphe qui, si vous aimez la radio - et Williams - devrait vous donner envie d'en remettre une couche.



(1) Je publierai vendredi sa Radioscopie,
(2) Quand éclateront les émeutes de Detroit le 23 juillet 1967, réprimées par le Président Johnson lui-même qui y fit envoyer l'armée, comme il intensifia l'engagement militaire des États-Unis dans ce conflit "perdu d'avance" qui participa à sa façon à la fin du "rêve américain"…

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