dimanche 26 mars 2017

Et un documentaire, un : l'affaire Vrain Lucas…

Rien que l'accroche sonore et déjà on… (s')accroche. Dans le vif du sujet. Cash. Une musique au violon. Une ambiance de salon. C'est dimanche. 15h. France Culture. On peut embarquer. Un documentaire d'Olivier Chaumelle, réalisé par Rafik Zénine. Deux noms synonymes de qualité. La plage est bonne. Je veux dire, là, ce temps dégagé. Dégagé pour écouter. Pour rêver, dirait Pierre Wiehn


Lettre de Jeanne d'Arc 
Crédits : Bibliothèque Nationale de France






















On pourrait même imaginer une grande case. On l'appellerait "Dimanche documentaire". Ce jour-là, plus besoin de trancher. En rondelles, en heures justes, en cases calibrées. Imaginez ! Imaginez un après-midi entier pour folâtrer. De quatorze heures au début de soirée. Sentiers sinueux, escarpés, bien plats, à perte de vue ou avec quelques malices, délices au bord d'un fossé. Des docs ciselés. Des courts, des longs. De petites traversées, de grandes enjambées. Des sans-paroles, des justes sonnés, des capsules, des onomatopées, des poésies, des chantées, des dits, des gloussés, des endiablés et même des alitérés

Terrés, dans nos terriers, nous n'aurions plus qu'à faire un pas de côté. Pour changer. De façon de vivre… d'être ou d'écouter. D'autres à la radio ont inventé dès 1968, une sacrée Oreille : treize heures de programmes de fin de semaine. Et puis, en 1984, tous les après-midi de France Inter, faits de Pleins et déliés. Alternant formats courts, plus longs, le tout rythmé et tempo(risé). Faut juste une volonté, faut juste y penser et laisser aller la création et l'imagination. Imaginez un après-midi entier chaque semaine dédié au documentaire. De quoi se satisfaire de l'air… du temps. Le bon plaisir d'un long moment. À la radio… 

Chaumelle nous raconte (avec sa patte, son ton et son air… de ne pas y toucher) une histoire de faussaire. Celle de Vrain Lucas le plus grand faussaire de tous les temps. Une histoire. Une belle. Une vraie. Qui commence par "Vrain", un prénom. Et Lucas qui aurait pu être prénom lui-même. De quoi déjà "fausser" les identités. De là à devenir spécialiste d'autographes… il n'y a qu'un geste. Soit les 27 345 autographes qu'il fabriquera. Et le producteur de détricoter méthodiquement le processus de faux et usage de faux mis en œuvre par le brillant "copiste". Avec le mathématicien Chasles, entre autres, et pour une somme rondelette. Six cent mille euros. Mazette. 

Un faussaire, un collectionneur et tous les ingrédients de la "belle arnaque" sont en place. Belle et longue arnaque même ! Et Newton et sa pomme d'entrer dans la danse. Vous y entrerez vous-même mes chers auditeurs car l'histoire est belle et bien contée. On en redemande et pourquoi attendre dimanche prochain ? Pourquoi ?

Et, en allant, comme moi, au bout de cette histoire, vous aurez une belle surprise…

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