dimanche 13 septembre 2015

Brunch #2














• Caffè (con latte)
Esprit es-tu là ? Hier pour briller en société il fallait avoir de l'esprit. Aujourd'hui pour être en surbrillance dans les médias il faut convoquer les esprits et bien sûr s'autoproclamer en avoir (de l'esprit). Depuis quelques années déjà "L'esprit Canal" avait rassemblé une communauté "à part" et-tellement-différente-de-tout-ce-qui-se-fait-nulle-part-ailleurs-amen. Mais là j'ai l'impression que l'esprit Canal vient d'être enterré par Bolloré, non ? (1) 

Maintenant dans les magasins "Esprit" on trouve aussi "L'esprit Inter". C'est quoi ? Cohen qui découpe aux ciseaux sa carte de presse ? Clark qui joue (mal) au D.J. et qui boude ? Varrod qui vend des disques pendant les grèves ? Ah l'esprit Inter c'est pas ce qui "saute aux yeux" ? C'est plus profond que ça ? Fallait le dire ! C'est en fonction du vent en fait ? L'esprit girouette quoi ! Donc les bad vibrations des personnages sus-cités sont à ranger dans le tiroir "Mauvais esprit" (le mien bien sûr). Continuez les gars, les filles on y croit trop à l'Esprit Inter… (2)

(1) Rien moins que Charline Vanhoenhacker et Charline Roux (L'instant M) ont décrypté, mardi 8 septembre dans leurs chroniques respectives le (nouveau) "Le grand journal" et l"'Esprit Canal", attendons d'entendre le décryptage de l'Esprit Inter…
(2) À l'occas' je peux vous faire une conférence d'une heure pour vous parler de l'esprit Inter, avec des noms, des émissions, des indicatifs. Envoyer vos propositions au journal qui transmettra (référence raton-laveur),


Nouveau logo











• Saumon (en)fumé à la turquoise
Je crois bien avoir avoir assisté au plus grand flop de communication de l'histoire moderne des médias. Résumé de l'épisode précédent : Esclatine directeur de France Bleu (Groupe Radio France) annonce lors de la conférence de presse de rentrée qu'une révolution copernicienne va se produire… sur le logo de la chaîne et que celui-ci va prendre la couleur turquoise (voir image ci-dessus). 


À y regarder de près ce turquoise ressemble à du bleu… ciel, non ? Je vous mets quelques turquoises pour vous permettre de comparer. Rigolos les communicants qui vendent de l'eau pour du vin ou de la poudre aux yeux pour soirée karaoké… 



Monsieur Esclatine votre "turquoise" évoque la pâleur, l'absence totale de chaleur, et crée un effet trompeur. J'espère qu'une fois délavé l'ancien "Bleu" le nouveau ne vous aura rien coûté ? Des fois qu'avec l'argent économisé vous auriez pu mettre plus de moyens dans les locales…


Précisons que pour être à la mode de l'impérialisme de la langue anglaise à Radio France, le nouveau site de France Bleu est en "responsive design". C'est sûr que c'est grâce à ça qu'on va écouter France Bleu… nuit et jour.

• Confiture d'oranges amères
"Une vanne par semaine" pourrait être le titre du projet de Sandrine Treiner, directrice de France Culture. Cette semaine ne reculant devant rien pour surfer sur les poncifs elle dit à Télérama (3) : "Il faut marquer notre singularité". Ben voyons, en voilà un postulat qu'on attendait depuis longtemps ! Rappel des faits : en tant que directrice éditoriale de la chaîne depuis 2011 elle a participé activement à singulariser :

- la matinale, en copiant/collant celle d'Inter, en empilant les chroniques, en donnant le rythme de l'info (et pas celui de la culture),
- en "cautionnant" le départ d'Alain Veinstein alors que son émission singulière faisait la promotion des livres et des auteurs 5 nuits par semaine,
- en renforçant le découpage de la grille par heure alors que France Culture savait jouer avec des cadencements différents et singuliers,
- en "pliant" sous le joug de J.M. Four (ex-directeur) qui a imposé de créer une case factice le "5 à 7" enfermant l'heure documentaire dans le grain à moudre (image pieuse),
- en laissant s'installer le "talk-blabla" avec de fausses disputes (21h) et une émission de direct quand "Les (singuliers) ateliers de la nuit" à 23h auraient pu occuper cette case horaire,

Vous voulez d'autres exemples ? Et encore on a échappé à la trouvaille de d'Arvor qui voulait ajouter un "comique" dans la matinale. "Marquer notre singularité" c'est du verbiage et de la communication. Ça ne résiste pas une minute aux faits.

(3) du 9 septembre 2015, 

• Crêpes suzettes flambeur
Cette semaine Mathieu Gallet, Pdg de Radio France a enterré le PDV (Plan de Départ Volontaire), qui aurait pu concerner 350 salariés, en avançant la réflexion sur le non remplacement de 270 autres à l'horizon 2018. "Drôle" de façon de manager, "drôle" de façon de communiquer. Le PDV, PSM (petit serpent de mer) qui court autour de la Maison de la radio depuis décembre dernier semblait être l"affaire" même de Gallet et qui sait peut-être son seul "projet stratégique" ? Celui-là même qu'il avait présenté aux sages du CSA en février 2014 et que les dits-sages refusent toujours de communiquer (4). Que d'amateurisme de gestion, que d'atermoiements, que de morgue pour en arriver là ! Et on serait tenter de dire "Tout ça pour ça ?" Le discrédit du CSA est total, celui de son Président dans sa tour d'ivoire-Mirabeau encore plus. L'image que donne là l'audiovisuel public peut faire ricaner sous cape les Pdg des radios privées. Elle marque un peu plus (trop) s'il en était besoin le discrédit absolu de l'État.

(4) Dans l'éventualité ou le CSA contesterait mes hypothèses qu'il apporte donc les preuves nécessaires en rendant public le projet stratégique de Gallet,






Le feuilleton Michka (#2)
Pour vous écrire ce feuilleton je réécoute (au casque) et très concentré chaque épisode des 20 n° de "Very Good Trip" que Michka nous a offert cet été sur France Inter. Au neuvième titre de cet épisode vous comprenez ce que la grâce veut dire. "The Raspberries", illustres inconnus pour moi, prennent un autre relief si Michka ose (à juste titre) la comparaison avec Macca (Mc Cartney). À la réécoute on trouve le morceau indispensable à sa propre discothèque. Ça sonne bien années 60 et on se demande pourquoi Pierre Wiehn (Faisons bon ménage), Lenoir à la prog. chez Artur n'ont "jamais" passé ce titre sur Inter ? Ajoutons pour la joie les deux morceaux suivants ("I miss you" et "Waking up alone") et ce n°2 pourra faire nos belles soirées d'automne (3). 
(À suivre)


(3) Regrettons que l'éléphant très balourd alias le pas drôle du tout Morin (pov' tâche) ait cru subtil de ricaner niais comme un adolescent boutonneux sur le final de "Without you" de Nilsson.


Bonne semaine et à dimanche prochain…

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