jeudi 12 mars 2015

Et si on faisait grève…

















Hier matin, Frédéric Carbonne, correspondant de Radio France aux Etats-Unis publiait sur son compte Twitter : "Sur NPR ce matin, spéciale "Pourquoi c'est important de donner de l'argent à votre radio publique préférée?" (1). Si aujourd'hui il y a grève à Radio France, appelée par le Snj, la Cfdt et l'Unsa, c'est que la tutelle, l'État via le Ministère de la Culture et de la Communication, n'a pas définitivement décidé de ce que lui ne donnerait pas à Radio France. Quand déjà depuis 2012 il a diminué annuellement de 9 millions d'euros le budget du groupe de radios publiques.

S'il y a une unité syndicale sur l'enjeu de la préservation de l'emploi c'est aujourd'hui à 15h que les syndicats décideront des actions à mener et des modalités de grève à engager. Il conviendront de se mettre d'accord ou non sur un mouvement dur, long et illimité avec sept ou huit poins forts de négociation (2) ou sur un mouvement graduel avec une "première" grève lors de la signature du Com (Contrat d'Objectifs et de Moyens) avant le fin du mois entre Radio France et sa tutelle. Wait and see

La grève de ce jour intervient la veille d'un CCE (Comité Central d'Entreprise) au cours duquel le personnel attend de connaître les choix de l'État qui se traduiront par les budgets attribués au Com. Ces choix influeront sur les orientations qui seront prises pour la période 2015-2019. 

Auditeurs pouvons-nous rester passifs et nous contenter d'avaler un ruban musical-là, quelques émissions ici, voir aller butiner sur la bande FM. Ne pouvons-nous profiter de cette journée de grève pour nous informer sur les enjeux que le Com va faire peser sur l'avenir de la radio publique ? Le Com de Radio France mais aussi le Com de France Télévisions sachant, qu'à très court terme, l'État souhaite une coordination des deux opérateurs publics audiovisuels (3). Concertation-coordination-mutualisation trois facteurs de rapprochement pour lesquels de substantielles économies sont attendues.

La radio est faite pour le public, pour les citoyens. Dans un besoin urgent de citoyenneté partagée pouvons-nous rester en dehors du "débat" engagé entre la tutelle et Radio France ? Que cela ne nous empêche pas si les programmes sont perturbés d'écouter la radio et de tendre l'oreille sur ce qui la concerne à très court terme.

Dessin de Effel en 68… (4)
Juste avant le retour en 2015 de l'ORTF ?













(1) NPR est la radio public des E.U. J'ai pas été foutu capable de trouver le son ! Si quelqu'un peut me trouver le bon lien vers le son correspondant ? 
(2) Parmi lesquels : fermeture d'un des deux orchestres, moyens de production, fermeture d'une antenne, … les emplois, 
(3) Voir les préconisations du rapport Schwartz ici,
(4) Le rectangle blanc en surimpression sur l'écran indiquait les émissions déconseillées aux enfants.

4 commentaires:

  1. Le plus intéressant est le téléscopage de cette actualité avec la loufoque affaire Clark-Cohen!
    Je suis un adepte des programmations spéciale grève sur France info mais comme France info ne faisait pas grève, j'ai suivi votre conseil et j'ai testé FIP en grève... ben je préfère quand FIP ne fait pas grève^^

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    1. Y'a eu bcp d'interruption d'antenne ?

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    2. Aucune sur France info et je ne saurais dire si l'antenne de France inter a été très perturbée.
      En revanche, pas de fipettes sur FIP et la grève a été très suivie sur les antennes locales de France Bleu(parfois 100% des salariés de certaines stations locales étaient en grève).

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    3. Pas de perturbation à Inter… Bonne nuit ! Voir mon billet de demain 15h ;-)

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