mercredi 18 février 2015

Le bloc-notes : Je suis Charlie…






















Mercredi 7 janvier 2015
J'ai compris lundi à l'écoute de la radio ce qui fait mon ressort d'écrire. Mais depuis ce matin le choc de la tuerie des Charlie est insurmontable. J'ai mal à l'estomac. J'écoute France Info (très rare) et France Inter (rare pour ce qui concerne les infos). J'avais prévu aujourd'hui d'écrire sur Hollande, à Inter lundi, et sur Houellebecq ce matin (Inter) (1). Et le cataclysme a paralysé ma pensée et mon envie d'écrire.

Mais malgré tout j'ai écouté la radio, ce qui s'y disait et comment c'était dit. Je n'écoute jamais ni BFM ni BFMTV. Mon réflexe vers France Info a été normal. J'ai été très agréablement surpris de l'absence de pathos, de furie, de verbiage et toute la carambouille qu'enfilent certaines chaînes de radio privées. Il y avait beaucoup de dignité, de réserve, d'émotion contenue pour rendre compte de l'événement. Et un très grand professionnalisme pour fluidifier les différentes interventions à l'antenne. Je ne me suis jamais senti agressé comme ce fût le cas le 11 septembre 2001 (2).

Touché du fait qu'on ait assassiné des dessinateurs, j'ai eu envie pour une fois d'être dans l'actu avec mes tripes et mon chagrin. Cabu je l'ai découvert dans Pilote dans les années 60 avec Le grand Duduche. Je l'ai écouté avec gourmandise récemment dans la matinale culturelle de Vincent Josse sur France Musique.


© Chapatte/New-York Times



















Sur France Info à 23h30 totalement troublant d'entendre "Chapatte", installé en Californie dessinateur de presse pour le New-York Times et Le Temps (Suisse). Chapatte qui appelle à faire un n° de Charlie avec tous les dessinateurs du monde. 

Il m'est difficile de dire qu'aujourd'hui France Info a changé puisque je n'écoutais jamais cette chaîne. Mais cette journée m'a convaincu de ce que voulait mettre en œuvre Laurent Guimier, le directeur de France Info, lors de la cohérence de presse de rentrée de Radio France " le plaisir "de faire", d'être sur tous les fronts sans être ostentatoires pédants ou prétentieux, et surtout d'être en permanence capables de s'adapter à l'événement."



(1) Ces deux billets paraîtront de façon chronologique même s'ils ont été écrit après le 7 janvier 2015,
(2) J'en profite pour rappeler qu'il est insupportable d'entendre quiconque dire le "11 septembre" comme si le "11 septembre 1973" n'avait jamais existé,


Des unes danoises

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