mardi 16 juillet 2013

La postière nous a écrit une carte…

Mon p'tit journal de


Étape 15 : Aymargues, le chant de la mer. Il ne faut pas venir ici chercher de la philosophie. Il n'y a pas de philosophe à Aymargues. Le bien vivre. Le pastis. (Au diable) Vauvert. Et ce vent dans mon parapluie (de berger) il s'appelle comment demande Paranthoën. Dans un pays de thym grandes rafales de poussière, de plus en plus rageuses. Le Paradou. Asphalte entre les oliviers. Le carrelage sent le sud. Quai de la Joliette.

Étape 16 : Le ciel et la mer sont noirs. Annick Le Chien est originaire des Côtes d'Armor. La Montagne Sainte-Victoire. Romarin. Des bidons d'huile Motul coupés en deux servent de jardinières à des touffes de lavande. Laurent Fignon l'espace d'un éclair. le Tour est passé mais on aimerait bien le revoir, mais au ralenti cette fois. Passe un petit train bleu. Radio Lavande. On revoit des visages qu'on a oublié.

 

Un autre Tour, la même France
De février à juin 2007, Raphaël Kraft, journaliste à vélo, a lui aussi entrepris un tour de France de ceux qui pour une occasion (le Tour de france cycliste) ou une autre (les élections présidentielles) ne s'expriment jamais dans aucun média, puisqu'on ne vient jamais les voir, et que de fait on ne leur tend jamais le micro. Kraft pédale et va vers l'autre au risque d'y mouiller sa chemise et ça donne forcément une âme à ses reportages.

Raphaël Kraft, (Micro de lancement) : "Je suis à Concots, 25 kilomètres à l’est de Cahors sur la route de Villefranche de Rouergue où j’ai été accueilli chez des paysans, éleveurs de brebis. J’ai profité de cette pause très confortable pour me renseigner sur ces drapeaux français qui pavoisent chacune des maisons des élus locaux des territoires que je traverse depuis que j’ai passé la Dordogne. Les drapeaux entourent une pancarte sur laquelle on peut lire « honneur à notre élu ». C’est parfois en haut d’un mat, d’un mai, un mai de la liberté dit-on dans le Sud-ouest que l’on peut lire cette inscription, une coutume devenue républicaine à la révolution qui tend à s’éteindre peu à peu. L’érection du mai de la liberté après chaque élection est l’occasion pour l’élu, lors d’un moment festif de rappeler son engagement sur l’honneur devant ses électeurs : on lui érige le mai, il paye à boire. Jacqueline et Jean-Marie, mes hôtes m’ont conseillé d’aller interroger Yvonne Marie, l’ancienne mairesse de Concost à ce sujet. J’y suis allé, drapé de toute ma candeur et une soif d’écouter l’aînée pour en savoir davantage sur cette coutume très républicaine."

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