jeudi 8 novembre 2012

Mille-feuilles (2)…









Comment un sujet chasse l'autre ? Comment une certaine frénésie s'empare de l'actualité en général et du "nouveau" en particulier ? Comment revenir en arrière ? Comment dire stop ? Comment faire une pause ? (1) Ne croyez pas mes chers auditeurs que j'ai pris un coup de blues ! Non, j'ai juste pris la mesure qu'après avoir écouté Montana 1010, j'avais envie d'en lire un peu plus. Qu'après avoir entendu quelques blues j'avais envie de lire Lomax et d'en écouter d'autres. Et je ne dis rien de Marilyn dont je veux écouter d'une traite le feuilleton (2), rien non plus de Philippe Garnier dont je veux lire fissa "La nuit du chasseur". Stop je coule ! Et je veux, malgré tout, continuer à écouter la radio !

Ce n'est plus un mille-feuilles que j'ai devant moi mais un dix-mille, un cent-mille feuilles. Trop c'est trop. J'ai toujours eu du mal à imaginer comment les productrices et producteurs d'une quotidienne faisaient pour engloutir des données, les contextualiser, les restituer et… passer à autre chose à peine sortis du studio. Beaucoup plus modestement j'en suis là aussi ! Je voudrai encore un peu traîner mes galoches dans le Montana en n'écoutant plus que du blues, mais je ne peux en rendre compte instantanément. En "attendant" vous vous êtes habitués à me lire chaque jour. Mais de quoi vais-je vous parler si je n'écoute plus la radio ? Et je ne vais quand même pas me forcer d'écouter les "Grandes Têtes" rien que pour en faire un article ? Quadrature du cercle !

Donc il se pourrait qu'occasionellement un billet "neuf" ne soit pas là un jour ou un autre. Je ne laisserai ni page blanche ni "vieille" page en ouverture, je ferai moi aussi des "rediffusions" pour vous inciter à lire ce qui vous aurait échappé par thématique, par producteur ou par… malice. Voilà mes chers auditeurs, vous savez tout. Le billet de demain ? Je ne sais pas encore. Mais celui de samedi, si ! Là avant d'entamer "L'homme qui aimait ma femme" de Simonetta Greggio je vais piquer un p'tit roupillon (3).

(1) L'an 01, Gébé, Folio
(2) France Culture, 20h30, jusqu'au 9 novembre,
(3) Hey, je suis debout et actif depuis 4h ce matin !

2 commentaires:

  1. "J'ai toujours eu du mal à imaginer comment les productrices et producteurs d'une quotidienne faisaient pour engloutir des données, les contextualiser, les restituer et… passer à autre chose"

    Il ne vous a pas échappé mon cher Fañch, vous qui êtes un familier scrupuleux de la maison ronde et - soit-dit en passant son mistigri préféré - que les grands noms des plateaux radiophoniques s'entourent d'un "staff" de petites mains (ce n'est pas méprisant de ma part mais seulement pour donner une idée juste de leur statut) qui préparent l'émission sans relâche, souvent jour et nuit pour permettre à Tel ou Telle de briller à l'antenne.
    Les "sous-fifres" dont vous n'évoquez pas ici la présence sont souvent diplômées si ce n'est sur-diplômées et n'ont toutes (souvent des femmes il faut bien le dire) qu'un défaut commun qui les réunit: ce sont des amoureuses de la radio, du son aussi très souvent le tout pour un CDD dont elles attendent avec angoisse la reconduite quand tout va bien..... Je sais c'est une image peu ragoûtante de la radio (publique qui plus est) que je brosse ici .
    Souvent on ne connaît leur existence que par la formule rituelle "Cette émission a été préparée par....." et voilà ...fin de partie!
    il ne me déplairait pas que lors de votre prochaine visite au château vous demandiez plus précisément à vous entretenir avec les "sous-fifres" en question qui vous étonneraient de leur savoir et de leur culture.Je côtoie par chance quelques-unes de ces "stars de l'ombre" et elles m'éblouissent toujours autant par leur savoir qui n'a d'égal que leur modestie. Merci pour elles.....

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    1. Sympa alors en plus faut que je réponde ! ;-) Cher Jakki, ça avait bien commencé, j'm' voyais déjà avec un "staff" que vous m'auriez trouvé in extrémisse (Artémisse) et puis voilà que vous la jouez "défense du petit peuple d'en bas"… Tout juste si vous ne me dites pas que je me laisse éblouir au point d'être aveuglé pour de ne pas voir les fourmis qui butinent (ah an! si vous le prenez sur ce ton je vais en appeler à la science)… Et que la prochaine fois que j'irai au château je n'oublie pas les oubliettes ! Crédieu mais j'en viens !

      Ces sous-siffres non seulement je les salue mais quelques-unes/uns je les côtoie ! Palesambleu et c'est terrible de voir ces bestiaux-là (de travail) dans leurs alcôves, laborieux, passionnés et humbles.

      Mais voilà que dans votre lyrisme tout à la cause des obscurs vous m'avez voué aux gémonies (c'est joli de le placer là) et j'en restois Grosjean-comme-devant ! La belle affaire vous ne dîtes plus rien de mon émoi a essayer de ne pas me faire enfermer par la tyrannie du "toujours plus". Et vous m'en rajouteriez même, Tabarnak'.

      Allez, si fait, tel le chevalier errant je vais aller me frotter aux moulins à vent de la conso, histoire, une fois passées ces riches heures à gravir la Culture, de me sustenter a minima… Que Saint Staff vous accompagne. Alea jacta est…

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