lundi 27 août 2012

Amaelle Guiton… en 5-7










Avec Amaelle Guiton, animatrice de la matinale du Mouv', nous avons beaucoup parlé radio bien sûr. "Sa" matinale mérite d'être écoutée sur la durée pour y prendre à la fois ses habitudes et les bousculer. Un bon challenge… L'interview ci-dessous a été réalisé par téléphone, jeudi dernier.

Quelle est votre souvenir d'enfance de la radio ?
Lors d'un noël, vers mes 11/12 ans, j'ai reçu un transistor et j'étais dépité alors que mes frères avaient reçu des jouets. Mais petit à petit je l'ai apprivoisé et c'est devenu presque indispensable à ma vie quotidienne…

et de votre adolescence ?
C'était l'époque des "libres antennes" avec des radios type "Fun" qui avaient des décrochages locaux, ce qui me permettait de dédicacer de nombreux disques à mes copains de collège.

Ce fameux transistor a orienté votre carrière professionnelle ?
Non, la radio est venue par hasard.

Le 7-9 que vous avez animé toute la saison dernière est très rythmé c'est pour accrocher les jeunes ?
J'ai beaucoup écouté de matinales. Il faut très souvent rappeler à l'auditeur l'heure qu'il est. Il faut des repères (séquences) forts pour que chacun soit rassuré vis à vis du temps qui passe. Nous savons aussi que pour que les jeunes ne décrochent pas il faut des sujets enlevés et courts. Pour la nouvelle saison, nous allons un peu assouplir ce rythme effréné et laisser plus de place à une certaine improvisation. Mais en fonction de l'horaire le rythme n'est pas le même. En fin de journée le rythme se ralentit forcément, il n'y a plus la même préoccupation pour l'auditeur d'un horaire personnel à respecter. Le matin il faut captiver absolument pour que l'auditeur ne s'installe pas dans une inertie d'écoute.

Vous êtes la seule femme du groupe Radio France a assumer seule une matinale, pour la saison 2010-2011 vous animiez en duo le Midi2 avec Philippe Dana et vous y aviez presque votre place à 50%.
J'ai eu beaucoup de chance car Philippe Dana laisse vraiment de la place à ceux qui travaillent avec lui.

Les "vieux" écoutent-ils votre matinale ?
Franchement je ne le sais pas. Pour l'ensemble de l'antenne c'est plutôt les 20/35 ans.

Vous avez choisi pour cadencer les différentes chroniques des jingles qui appartiennent à l'histoire de la radio (1), pourquoi ce choix ?
C'est à Radio-Nova où j'y ai fait des remplacements que j'ai appris le montage, les collages, la couleur d'émission, de jouer avec différents décalages, d'utiliser des sons provenant du cinéma ou de la télévision.

La matinale c'est un rythme obsédant, il faut toujours avoir une idée d'avance pour le lendemain ou le surlendemain. C'est quoi votre façon pour gérer ça ?
Il faut toujours anticiper et je prends l'actualité en intraveineuse. On ne s'arrête jamais vraiment. Même pendant les vacances je reste informée, je ne déconnecte jamais complètement, et j'écoute… France Info.

Pour la nouvelle saison ce sera quoi votre angle d'approche pour la matinale ?
Nous ne collerons pas à la hiérarchie de l'info qui s'impose. On ne s'interdit rien et on ne s'interdira rien. Nous sommes une petite équipe : une réalisatrice, une attachée et demie, plus la rédaction et nous essayons chaque jour de traiter l'information de manière intéréssante. Cette petite équipe nous permet une autre approche de l'information telle que la pratiquent France Inter ou France Info.

(1) voir billet d'hier

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