jeudi 1 mars 2012

Je chante (et j'écris) pour les transistors…

Mardi 28 février, Marie Richeux était en direct au Musée des Arts et Métiers (1) et c'est Thomas Baumgartner (2) qui y faisait office de "Monsieur Radio". Après avoir évoqué la place des poètes au début des années de la création radiophonique, Baumgartner s'interroge sur l'impact de ce média sur nos vies quotidiennes. "Ça nous donne une responsabilité à nous [les producteurs quand on entend] la force de la réminiscence, comment la radio peut marquer, l'écoute peut marquer les gens et leur vie et les replonger dans cette intimité-là ! Voilà il ne faut pas faire les choses à la légère, légèrement mais pas à la légère… L'écoute doit être intégrée dans l'écriture, elle doit être envisagée, imaginée et on écrit en fonction de ça, uniquement."

Si Thomas Baumgartner aime les mots et leurs liaisons dans l'Anamour de Gainsbourg, il vient de nous donner en quelques minutes les premières tables de la loi radiophonique : " La question se pose de la radio et de la mémoire, les ondes partent au moment où elles sont diffusées et moi je pense qu'elles continuent de tourner, qu'elles continuent d'être captées… Le rapport entre la radio et le temps c'est quelque chose de très complexe. Et le pari quand on avait fait la Mythologie de poche de la radio c'était de se dire qu'une parole ressurgi, une archive, un indicatif d'émission, un moment de radio pouvait faire ressortir toute une série de choses… Pourquoi chez l'auditeur dans son intimité ? Parce que la radio accompagne nos vies plus que n'importe quel média. Quand on réécoute une voix, une émission on revit une partie de sa propre vie. Le rapport entre la radio, le temps et la mémoire c'est un dialogue à trois qui ne finira jamais…" (3)
 
Le titre de ce billet est emprunté aux paroles de l'Anamour.

(1) Pas la peine de crier, France Culture, dans le cadre de l'expo "Radio", voir le billet d'hier,
(2) Producteur à France Culture de l'Atelier du son, le vendredi 23h,
(3) Ce même mardi, Jean Lebrun recevait sur France Inter Jacques Sémelin, pour son livre "La liberté au bout des ondes".

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