vendredi 7 octobre 2011

R.V. la nuit à l'hôtel ouvert…



Dans son supplément Télévisions (1) le journal le Monde dans un article signé Martine Delahaye présente l'émission "Ouvert la Nuit" de France Inter (2) et s'engouffre dans un poncif "… la mise en ondes de l'émission… n'est pas sans rappeler le "Pop Club" de José Artur… que cette référence soit revendiquée ou non par Jérôme Chelus (3)." Quinze jours plus tard, dans le supplément dominical du Monde Hélène Delye présente la nouvelle émission de Michel Field sur Europe 1 "… "Rendez-vous à l'hôtel" par son rythme et par son ambiance évoque davantage le célèbre "Pop Club" de José Artur sur Inter." (4) Fermez le ban. La messe est dite ou plutôt redite. Le maître étalon de l'ambiance lounge radio serait donc ad vitam aeternam le ci-devant José Artur qui n'est semble t-il pas près de se voir… déclasser ?

Je remarque que dans les deux cas, au-delà de la référence énoncée, les deux journalistes se gardent bien de dire en quoi les deux émissions ressemblent au "Pop Club". Mieux nous ne saurons jamais si elles-mêmes ont écouté à titre personnel ou professionnel le dit vétéran des nocturnes d'Inter. Dans les deux cas les journalistes se sont déplacées dans les lieux de l'émission… pourquoi pas ? Mais dans les deux cas le regard a du être plus sollicité que l'écoute et, la fabrique des émissions, l'auditeur n'est ni censé l'entendre ni encore moins la voir. On se demande donc pourquoi pour des émissions looouuunge (5) les journalistes se croient obligé(e)s de se déplacer in situ ?

Donc d'après la pertinence des analyses journalistiques qui se contentent d'affirmer sans le début d'une démonstration, nous devons conclure que R.V. à l'hôtel et Ouvert la nuit c'est bonnet blanc (de nuit) et blanc bonnet (de nuit) ! J'ai commencé à écouter OLN, j'essayerai RVÀH et vous ferais part de mes écoutes d'ici quelques semaines. On le voit bien, la presse, même celle autoproclamée "de référence", n'est pas crédible sur l'écoute et l'analyse du média radio et cela durera tant que les journalistes n'écouteront pas la radio quand, leurs collègues attachés à suivre la télévision sont bien "obligés" eux de regarder les émissions pour en parler. En l'absence de réactions des auditeurs, des producteurs de radio et des responsables de programme, la critique radio continuera à être médiocre et de fait participera à dévaloriser ce média.

(1) Le 25 septembre 2011,
(2) du lundi au vendredi 21/23h
(3) réalisateur et "ambianceur" (c'est Martine Delahaye qui met entre guillemets), euh ambianceur ça doit être un nouveau métier de radio !!!
(4) et pourquoi cela ne ressemblerait-il pas à Campus de Michel Lancelot, Europe 1, 1968-1972, 20h/22h ? Moins connu, jamais écouté par les dites-journalistes, trop lointain ? Campus est pourtant une référence pour les jeunes adolescents des 60',
(5) comme dirait Gad Elmaleh

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